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Auteur, auteure, autrice : la question épineuse de la féminisation des noms de fonctions ou de métiers

Il y a 40 ans, jour pour jour, sous l’impulsion d’Yvette Roudy,  Madame le ministre des Droits de la femme (1981-1986), François Mittérand prononce un discours et médiatise la journée des droits de la femme qui existe en France depuis 1957. Durant cette journée, il prononcera un discours dans lequel il lancera le projet de la loi pour la parité le 13 juillet 1983. 

Aujourd’hui, 8 mars 2022, les questions que soumettait Yvette Roudy sont toujours d’actualité.

Pour ma part, il y a deux ou trois semaines, si on m’avait dit que j’écrirai aujourd’hui un article de blog sur la question du terme “auteur, auteure ou autrice”, je n’y aurais pas cru. En publiant un sondage “non-interactif” sur les réseaux sociaux, j’avoue que je pensais juste à obtenir un pourcentage de vote pour un terme et l’employait pour toutes les auteurs (femmes), auteures ou autrices sur la plateforme et récolter au passage quelques lecteurs ou auteurs supplémentaires. La majorité a choisi auteure. Après réfléxion, je pense que je vais laisser le choix à chaque auteur, auteure ou autrice de choisir le terme qu’elle souhaite pour se définir. Je vous explique dans cet article une bibliographie qui m’a poussé à revenir sur ma position de départ.

Une parenthèse importante

Je vais dire mon opinion, une seule fois, dans cet article et c’est maintenant.  En pleine de questionnements sur l’avenir de Créalecture (choix du statut, d’un travail  seul ou commun (oui avec qui?). J’ai reçu des remarques ou des suggestions, la semaine dernière en particulier, sur comment je devrais faire les choses pour que cela soit plus professionnel. Finalement, dans ces suggestions, je perçois le message comme si pour être professionnel, il faudrait être lisse, sans personnalité, suivre la tendance. J’ai le sentiment que l’on m’impose d’être comme tout le monde pour que le message passe mieux. Demandez à un poisson de grimper à un arbre. Le résultat ne sera pas très concluant. Je suis désolée mais je n’y parviendrais pas. Comme je l’ai dit, dans un autre de mes écrits, Créalecture n’est pas un fournisseur de produits mais bel et bien un service qui est celui de développer le plaisir de lire de chacun par le biais de la création artistique, littéraire et culturelle. J’aimerais bien savoir comment parler de culture sans faire référence à des idées, à des opinions qui peuvent être variées ou encore sans parler d’actualités. Pardon mais ca me gêne. Je souhaite pour Créalecture qu’elle devienne un réel espace de partage où par conséquent les lecteurs pourront s’exprimer mais avec bienveillance. J’ai rien contre les avis ou les remarques mais il faudrait quelles soient un minimum fondées. Si sur le plan technique, ce n’est vraiment pas une mince affaire à mettre en place, imaginez-vous ce que cela signifie sur le plan de la communication. Forcément, les choses prennent du temps. De plus, comme tout un chacun, j’ai fait des erreurs et c’est à partir de celles-ci que j’essaie de faire au mieux. Pour cela, j’ai besoin de votre soutien (ex : je remercie tous les auteurs qui ont compris que s’inscrire va pouvoir permettre d’être plus autonomes dans la plateforme mais aussi me permettre de créer des fonctionnalités supplémentaires…., d’avoir recréer leurs pages pro et leurs fiches livres, ca me fait gagner beaucoup de temps).  Contrairement à ce qui se passe sur les réseaux sociaux : où chacun y va de sa sauce sans citer quoi ce soit, où c’est celui qui aura le propos le plus fort  qu’il emportera et où en prime, on puise vos données personnelles pour vous innonder de publicité ou de placement de produits, le travail de modération dans Créalecture ne sera pas de supprimer des commentaires à tout va mais d’apporter aux différents commentaires (critiques constructives) des références vers des livres ou autres documents et créer ainsi un cercle vertueux permettant à chacun de découvrir de nouvelles choses et se constituer son propre avis. 

 

Tout ca pour dire que, comme à chaque fois que je traite d’une question pour un article de blog,  j’ai des personnes qui viennent me dire qu’elle est d’ordre politique donc polémique (et se demandent quel est son intérêt dans une plateforme web autour des livres et de la lecture). En réalité, je me rends que les questions que je traite sont celles que tout à chacun pourraient se poser s’il était face à une situation imprévue (il y a encore deux semaines, qui aurait pu prédire en occident, l’actuelle guerre en Ukraine?) . Je ne dis pas que j’y apporte la réponse pour résoudre le conflit (surtout que je reconnais que j’ai écris cet article sous le coup de l’émotion). Je serais qui pour faire cela? Par contre, ce n’est pas parce que c’est une problématique au goût du jour qu’elle n’est pas moins complexe et qu’elle ne mérite pas d’être traitée dans Créalecture. Pour mon précédent article sur comment s’informer sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie, j’ai fait appel à la géopolitique, à l’économie, à la science militaire et aux sciences de l’information et de la communication. Je reconnais que je ne suis en aucun cas une experte dans ces domaines mais avec une formation de bibliothécaire-documentaliste, j’espère être capable d’indiquer comment chacun peut trouver une information fiable et vérifiée sur toutes questions. Toutefois, écrivant un article de blog, oui, j’emploie “je”. Pardon mais j’écris pour le web dans le sens que j’écris pour vous et non pour une institution ou un supérieur hiérarchique. Je ne pense pas, dans un blog qu’on s’attende à lire un article informel donc non personnalisé.

Pour ce qui est du thème du jour : la féminisation du terme d’ “auteur”, je constate que ce sujet renvoie à l’histoire, à la linguistique, à la politique et je ne sais pas si c’est ma formation qui veut ca mais je pourrais même aborder cette question avec un angle orienté vers les sciences de l’information voir l’ergonomie web (la manière dont les éléments notamment “paratexte” sont organisés dans les sites, moteurs de recherche ou plateforme web qui nous facilitent ou non la navigation). Je vais donc vous proposer du contenu allant dans ce sens sans apporter mon propre avis car comme je l’ai dit, je ne suis pas une experte de ces domaines. 

J’avoue que j’imaginais que certaines femmes notamment les féministes prendraient très facilement à la parole pour imposer leur vision des choses. En réalité, il en fut autrement. Si beaucoup de femmes et d’hommes ont joué le jeu en m’écrivant en commentaire le terme qu’ils préféraient en expliquant pourquoi, j’ai eu de réponses des hommes sur LinkedIn proclamant haut et fort que le terme d’auteur n’est pas à féminiser car il s’agit d’une fonction. Une seule femme les a soutenu. Je lui ai demandé s’il avait une source pour m’informer. J’ai reçu, de la part d’un auteur présent sur la plateforme, un article scientifique d’Aurore Evain intitulé “Histoire d’autrice, de l’époque latine à nos jours” paru dans Sêméion, une revue de sémiologie actualisé en novembre 2013. Je l’en remercie car ce document m’a pemis à constituer une petite bibliographie que je vous propose ici.  

Une bibliographie non exhaustive

L'article scientifique "Histoire d'autrice, de l'époque latine à nos jours" d'Aurore Evain dans Sêméion actualisé en 2012

Quand on n’a pas fait d’études de lettres ou en linguistique, cet article scientifique peut être un peu difficile à comprendre. Il demande à être lu plusieurs fois pour être compris.

Comme il est expliqué dans son résumé, cet article fait le point sur l’histoire du terme d’ “autrice” au fil du temps depuis l’Antiquité jusqu’en 2013. Cette date de 2013 est importante car depuis les choses ont évoluées pour ce terme au niveau institutionnel. L’autrice de cet article (elle souhaite être appelée comme cela) explique que ce terme est employé depuis le IIe siècle avant notre ère (J.C.) pour différentes significations dont celle de la femme qui est créé et avec qui on partage les responsabilités. Si j’ai bien compris le terme fut employé jusqu’au XVIIe siècle sans restriction. C’est à partir de ce siècle, au moment où les autrices sont de plus en plus nombreuses, qu’un membre de l’Académie : Guez de Balzac s’est mis à employer le terme d’ “auteur” en réfutant celui d’autrice “qu’il trouve vieilli et hors d’usage dans le nouvel ordre du langage” tout en faisant la promotion de noms de métiers au féminins comme “judicatrice, divinatrice ou encore instigratrice“. Au moment de composer les premiers dictionnaires, au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, que le terme employée ne fut plus “autrice” mais “femme auteur”. C’est à ce moment-là que l’on commence à supposer qu’il serait “contre-nature pour elle d’écrire et d’exercer le métier d’écrivaine”. Si, au XIXème siècle, l’Académie soutiendra qu’il est possible de féminiser la fonction d’auteur, elle se contradira elle-même au XXème  [jusqu’en 2019 (soit il y a seulement 3 ans) voir l’article sur le rapport sur la féminisation des noms des métiers et de fonctions de l’Académie Française, plus bas].

Comme je le disais plus haut, cet article m’a permis de lister un certain nombre de livres et de documents présents dans cet article de blog.

L’article cite, pour l’année 1998, le discours de Lionel Jospin dans lequel a parlé d’auteure, pour la 1ère fois de manière officielle sans en dire davantage.

Source : Femmes Et Langues, & Aurore Evain. (2012). Histoire d’Autrice, de l’époque latine à nos jours. Sêméion, Travaux de sémiologie, 6. http://siefar.org/wp-content/uploads/2009/01/Histoire-d-autrice-AEvain.pdf

L'entrée "Auteur" dans le dictionnaire de l'Académie française, 9e édition (actuelle)

Dans cet entrée de dictionnaire, on découvre les différents sens du terme “auteur” dont celui qui nous intéresse dans Créalecture à savoir la “Personne qui a composé et réalisé une oeuvre littéraire, scientifique ou artistique”. Dans la partie principale de cet article, le terme d’ “auteur” est épicène, c’est-à-dire qu’il désigne aussi bien le mâle que la femelle d’une espèce (ex. le rat), comme nous l’indique le dictionnaire en ligne Le petit Robert. Pour avoir la version féminisée du terme, il faut regarder dans la barre latérale à droite et le bloc de contenu écrit en rose. On y comprend qu’il y a un ordre de classement entre le terme “autrice” puis “auteure”. Le terme d’ “autrice” est préféré à celui d'”auteure” sans y dire plus. Le lien sur le terme d’ “autrice” nous renvoie à un encadré en bas de page parlant d’un “rapport” sur “la féminisation des noms de métiers et de fonction” “rendu public le 1er mars 2019”. Sur le terme de rapport, il y a un lien qui mène à ce dit rapport que je vous présente ci-dessous. 

 

Source : Auteur. (2022). Dans Dictionnaire de l’Académie française (Académie française éd.). https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A3205

Le rapport sur la féminisation des noms de métiers et de fonctions de l'Académie Française

C’est dans ce document que l’Académie reconnait que l’emploi du terme “auteur” pour une femme est épineux. Si on emploie les termes de réalisatrice, de créatrice pour définir des femmes créant du contenu, le terme d’autrice peut être accepté d’autant que dans les milieux universitaires, on le préfére à “auteure”. 

Source : La féminisation des noms de métiers et de fonctions. (2019, mars). Académie française. https://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rapport_feminisation_noms_de_metier_et_de_fonction.pdf

Les livres cités en bibliographie de l'article scientifique d'Aurore Evain

Le féminin à la française

Le féminin français, nom de la femme, témoigne toujours linguistiquement, depuis ses origines latines et romanes, d’une force étonnante. L’auteur, avec objectivité mais aussi humour, passe au crible des milliers de noms communs de la dénomination humaine pour se faire une idée du véritable fonctionnement de l’alternance en genre. Autant de dénominations qui témoignent bien au-delà d’un blocage linguistique, d’un blocage culturel et social. Un éclairage nouveau qui aidera à jauger les prises de position politiques mais aussi affectives sur la question de la dénomination humaine.

Edwige Khaznadar (Auteure)

L’Harmattan, 1er Janvier 2002

Féminiser? Vraiment pas sorcier!

“Relever le lustre et le privilège des dames, opprimés par la tyrannie des hommes, de les combattre plutôt par eux-mêmes, c’est-à-dire par les sentences des plus illustres esprits de leur sexe profanes et saints, et par l’autorité même de Dieu”, voilà résumée en partie l’ambition de Marie de Gournay (1565-1645). Car, si elle défend la position des femmes, qu’elle veut à l’égal des hommes, et si elle réclame pour elles un accès au savoir et aux débats intellectuels, elle dénonce aussi la superficialité de la haute société qui l’entoure. “Fille d’alliance” de Montaigne et éditrice de ses Essais, Marie de Gournay puise, chez les Anciens comme chez ses contemporains, son inspiration pour de nouveaux modèles de moralité. Un plaidoyer humaniste en faveur de l’éducation des femmes placé au coeur d’une profonde réflexion et d’une indéniable vocation pédagogique consacrées à la moralisation de la société.

Anne Dister (Auteure)

Marie-Louise Moreau (Auteure)

De Boeck | Duculot, 3 mars 2009

Politique de la langue et différence sexuelle la politisation du genre et differe

Ecrivain ou écrivaine ? Madame le ou Madame la ministre ? Ces questions semblent anecdotiques pourtant, la féminisation des noms de métier et fonction a soulevé de vives controverses publiques. En analysant la politisation de ce débat linguistique, en montrant comment il accompagne les grands débats sur l’accès des femmes à la sphère publique, ce travail montre l’épaisseur politique de ce questionnement linguistique.

Claudie Baudino (Auteure)

L’Harmattan, 1er novembre 2001

Egalité des hommes et des femmes et autres textes

“Relever le lustre et le privilège des dames, opprimés par la tyrannie des hommes, de les combattre plutôt par eux-mêmes, c’est-à-dire par les sentences des plus illustres esprits de leur sexe profanes et saints, et par l’autorité même de Dieu”, voilà résumée en partie l’ambition de Marie de Gournay (1565-1645). Car, si elle défend la position des femmes, qu’elle veut à l’égal des hommes, et si elle réclame pour elles un accès au savoir et aux débats intellectuels, elle dénonce aussi la superficialité de la haute société qui l’entoure. “Fille d’alliance” de Montaigne et éditrice de ses Essais, Marie de Gournay puise, chez les Anciens comme chez ses contemporains, son inspiration pour de nouveaux modèles de moralité. Un plaidoyer humaniste en faveur de l’éducation des femmes placé au coeur d’une profonde réflexion et d’une indéniable vocation pédagogique consacrées à la moralisation de la société.

Marie de Gournay(Auteure)

Folio, 15 février 2018

Ce livre est cité par Aurore Evain, dans son article, puisqu’il s’agit de la 1ère femme (avant même Olympe de Gouges) à être féministe et à mettre en avant le fait que le terme d’auteur n’est pas féminisé puisque la place de femme auteur n’est pas reconnue en tant que tel dans la société dans laquelle elle vit. 

Des livres soutenant la féminisation des noms de métiers, de fonctions

L'amour du français

” Il nous semble parfois que les sociétés riches, industrielles, dramatisent à l’excès leurs problèmes, parlant de “crise’ ou prévoyant même la mort prochaine de la langue, alors qu’il ne s’agit que d’un ajustement nécessaire, normal, évolutif et toujours à reprendre. “

La langue française est-elle proche de l’agonie ? Est-elle menacée par les assauts du franglais et des SMS ? Telle est la prophétie de nombreux puristes et autres censeurs. Alain Rey entreprend de dépasser les vaines querelles pour affirmer son amour du français : une langue bien vivante que l’on peut d’autant mieux défendre que l’on connaît son histoire.

Alain Rey (Auteur)

Points, 23 avril 2019

Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin!